Il existe des méthodes de soudure qui bouleversent les habitudes : souder sans métal d’apport n’est plus réservé à quelques initiés, c’est une réalité concrète sur de nombreux chantiers. Oubliez les idées reçues sur la soudure, certains procédés permettent d’assembler des pièces avec une précision étonnante et des outils adaptés. Voici un tour d’horizon des appareils qui rendent possible la soudure sans métal d’apport, en collaboration avec EasyWeld France.
Les machines MMA
Parmi les équipements les plus connus, le poste MMA, aussi appelé soudage à l’électrode enrobée, occupe une place à part. Un arc électrique intense chauffe simultanément l’électrode et la pièce à assembler, générant ainsi une fusion localisée. L’enrobage de l’électrode n’est pas là par hasard : il protège la zone de fusion des agressions extérieures, sans qu’il soit nécessaire d’ajouter un gaz spécifique.
Avec une machine MMA, l’utilisateur peut réaliser des assemblages sans rajouter de métal extérieur : le matériau de base suffit à garantir la solidité de la soudure. Les gammes proposées par Easyweld intègrent également des modèles MMA à onduleur, fonctionnant en courant continu pour plus de régularité et de confort d’utilisation.
Les machines TIG
Le procédé Tungsten Inert Gas, ou TIG, s’adresse à ceux qui cherchent à allier finesse et contrôle. Ici, l’arc se forme entre une électrode de tungstène non consommable et la pièce à souder. Ce procédé se distingue par sa grande souplesse : il autorise aussi bien la soudure sans aucun métal d’apport que, si nécessaire, l’ajout d’un métal identique à celui de la pièce travaillée.
Lorsque l’on opte pour le soudage sans métal supplémentaire, le TIG brille par la pureté de l’assemblage obtenu. Si un apport est requis, l’utilisation d’un gaz protecteur, généralement de l’argon pur, devient indispensable pour préserver la qualité de la soudure. Ce gaz enveloppe la zone de fusion, la mettant à l’abri des contaminations et des risques d’oxydation.
Les machines MIG-MAG
Pour les professionnels comme pour les passionnés, les appareils MIG-MAG (Metal Inert Gas, Metal Active Gas) offrent une solution semi-automatique efficace et rapide. Ces dispositifs se distinguent par leur capacité à dévider le fil de soudure automatiquement, ce qui évite toute interruption à chaque amorçage.
Le MIG-MAG utilise un fil fusible qui sert généralement de métal d’apport. Cependant, il est possible de travailler en limitant cet apport au strict nécessaire, voire de réaliser certaines soudures sans ajout de métal supplémentaire selon la configuration. Un gaz protecteur accompagne toujours le procédé, protégeant à la fois le bain de fusion et le fil contre les éléments extérieurs.
Les machines Plasma
Le soudage par plasma repousse encore les limites. Ici, c’est un jet de plasma généré par un arc électrique qui entre en jeu, entre une électrode non fusible et la pièce à assembler. L’air utilisé est soigneusement filtré : qu’il soit comprimé, sec ou sous forme d’azote, il doit être exempt d’huile pour garantir la stabilité du plasma.
La tuyère de faible diamètre impose une convection forcée, obligeant l’opérateur à guider le flux avec précision pour évacuer le métal fondu. Ce procédé demande une certaine maîtrise, mais il permet d’atteindre des lignes de coupe nettes et des assemblages propres, même sur des matériaux difficiles.
Choisir son appareil de soudure sans métal d’apport, c’est ouvrir le champ des possibles. Chaque technique possède ses alliés, ses subtilités, ses exigences. Reste à sélectionner celle qui correspond le mieux à vos besoins et à la réalité de votre atelier. Après tout, la précision et la robustesse d’un assemblage dépendent autant de la main que de la machine qui la guide.
