Chaque homme sur la planète a au moins une chose en commun : ce flinch bien connu quand quelqu’un ou quelque chose menace de le frapper dans les testicules. Les bijoux de la famille sont ultrasensibles et même une benne rapide peut amener un gars à genoux. Parfois, les balles peuvent commencer à blesser sans raison apparente. Cette douleur peut être intense et durer pendant de longues périodes de temps. Cet article explore les causes de la douleur testiculaire, les options de traitement et des conseils pour discuter de la question avec votre médecin.
Dans cet article…
Causes temporaires de la douleur Tir à l’aine, boules bleues.
Douleur chronique testiculaire Causes, impact sur la fertilité, quand consulter un médecin et à quoi s’attendre, options de traitement, vivre avec la douleur.
Références et liens
Lésion testiculaire
La blessure reste le premier suspect lorsqu’une douleur testiculaire s’invite brutalement. Cette douleur peut être d’une violence inouïe, parfois accompagnée de nausées, de vomissements, voire de douleurs qui irradient vers le bas du dos ou l’abdomen. Généralement, la douleur s’atténue rapidement après le choc, mais il peut arriver qu’elle persiste quelques jours, semaines ou plus, selon la gravité. Dans certains cas rares, cette douleur s’installe durablement et bouleverse le quotidien. On parle alors de douleur testiculaire chronique, qui exige un suivi médical et, souvent, plusieurs essais thérapeutiques avant de trouver le bon traitement.
Un cas particulier mérite une attention immédiate : la torsion testiculaire. Ici, le testicule se tord, interrompt le flux sanguin et se manifeste par un testicule qui semble « remonter » et ne répond plus normalement. La douleur surgit d’un coup, violente, souvent suivie de nausées ou de vomissements. Une échographie montrera l’absence de circulation sanguine. La seule issue : une opération en urgence, idéalement sous quatre heures, pour préserver la fonction testiculaire.
Plan de l'article
- Pourquoi se faire heurter les testicules fait-il si mal ?
- Pourquoi ce malaise à l’estomac après un choc ?
- À quoi sont dues les boules bleues ?
- Causes de la douleur testiculaire chronique
- Inflammation de l’appareil reproducteur
- Infections affectant le testicule
- Douleur post-chirurgicale à l’aine
- Anomalies du testicule : boules, bosses et « sac de vers »
- Douleur référée à partir de l’abdomen
- Stress, facteurs psychologiques et causes idiopathiques
- La douleur testiculaire a-t-elle un effet sur la fertilité ?
- Quand consulter et comment choisir son médecin
- Liste de points à aborder lors du rendez-vous médical
- Déroulé de l’examen médical : à quoi s’attendre
- Examens complémentaires
- Traiter la douleur testiculaire chronique
- Équipement de soutien
- Médicaments
- Chirurgies
- Documentation scientifique
- Articles Wikipedia
- Références Web
Pourquoi se faire heurter les testicules fait-il si mal ?
Les testicules sont exposés à l’extérieur du corps, sans protection osseuse, musculaire ou graisseuse digne de ce nom. Mais pourquoi ce choix « anatomique » ? Les spermatozoïdes sont produits dans des conditions de température très précises : environ 34 °C, donc plus frais que le reste du corps. Pour maintenir ce climat, les testicules pendent dehors, régulés par le muscle crémaster qui ajuste leur distance du corps : ils descendent dans la chaleur, se resserrent dans le froid. Ce muscle réagit aussi au stress, « remontant » les testicules en cas de danger. Bref, une mécanique de précision, mais sans blindage.
Pourquoi ce malaise à l’estomac après un choc ?
Cette sensation de haut-le-cœur qui accompagne un coup aux testicules s’explique par la notion de douleur référée. Tout comme la fameuse « crampe cérébrale » due à la glace ou la douleur dans l’épaule lors d’une crise cardiaque, les nerfs sont en cause : le plexus spermatique, qui relie les testicules à la colonne vertébrale, est connecté à d’autres nerfs desservant reins, intestins, vessie… et donc l’estomac. Résultat : douleur testiculaire, nausées, douleurs abdominales ou lombaires. Fait notable : l’inverse est vrai aussi. Un souci rénal, digestif ou lombaire peut causer des douleurs testiculaires.
À quoi sont dues les boules bleues ?
L’excitation sexuelle déclenche une vasocongestion : les vaisseaux sanguins du pénis et du scrotum se dilatent, le sang afflue, le pénis se dresse et les testicules gonflent de 25 à 50 %. Une éjaculation permet de relâcher la pression et d’évacuer le sang. Mais si elle tarde, le sang reste piégé, la pression grimpe, l’oxygène diminue, et le scrotum peut afficher une teinte bleutée : voilà l’origine du terme « boules bleues ». Pour soulager ce phénomène, l’éjaculation est efficace. Sinon, une douche froide ou une activité physique peut détourner le flux sanguin et apaiser l’inconfort.
Articles connexes : Réparation de varicocèle et varicocèle, cancer des testicules, infections affectant la fertilité, leçons d’anatomie : plomberie masculine, prise en charge de la douleur à l’aine avec la clinique PUR.
Douleur chronique testiculaire
La plupart du temps, la douleur testiculaire est passagère. Mais il arrive qu’elle s’éternise, sur des jours, des mois ou même des années. Les médecins parlent de douleur chronique au-delà de trois mois. Elle peut être épisodique (lors de rapports sexuels, d’efforts, de longues marches ou stations assises), ou continue, comme une gêne sourde au niveau de l’entrejambe. Parfois, rien ne soulage, pas même le réajustement des sous-vêtements. Les causes sont multiples et souvent difficiles à cerner : inflammation, infection, mais le plus souvent, l’origine reste inconnue. Le parcours de soin commence chez le généraliste, mais peut nécessiter l’intervention d’un urologue ou d’un spécialiste de la douleur si la situation se complique.
Causes de la douleur chronique à l’aine : inflammation, infections sexuellement transmissibles, douleurs post-chirurgicales, varicocèle, kystes, infections urinaires, calculs rénaux, hernie inguinale, cancer, stress ou causes psychologiques.
Causes de la douleur testiculaire chronique
Les raisons de cette douleur sont variées : inflammation suite à une infection, calculs rénaux, infections urinaires… Un interrogatoire précis et un examen clinique permettent de cibler la piste la plus probable et de proposer une stratégie adaptée. Voici un panorama des origines fréquentes et des réponses médicales possibles.
Inflammation de l’appareil reproducteur
L’inflammation est une réaction de l’organisme face à une menace perçue : infection, blessure, agression. Elle se traduit par douleur, rougeur, chaleur et gonflement. Au niveau de l’aine, l’inflammation touche souvent l’appareil reproducteur masculin.
Orchite : inflammation du testicule, fréquemment due à une infection bactérienne, une maladie sexuellement transmissible ou les oreillons.
Épididymite : inflammation de l’épididyme, le tube qui stocke le sperme en maturation. C’est la cause la plus fréquente de douleur scrotale chez l’adulte. Elle peut résulter d’une infection ou d’un blocage.
Prostatite : inflammation de la prostate. Dans 9 cas sur 10, aucune infection n’est retrouvée, mais la douleur est bien réelle.
Infections affectant le testicule
Les infections dans la région testiculaire figurent parmi les causes majeures de douleur persistante. Elles sont dues à des bactéries ou des virus qui stimulent la réaction immunitaire et provoquent douleurs et gonflements. La plupart répondent aux antibiotiques et anti-inflammatoires prescrits par le généraliste. Ci-dessous, les infections les plus fréquentes :
Chlamydia et gonorrhée : infections bactériennes sexuellement transmissibles. Beaucoup d’hommes n’ont aucun symptôme, mais certains présentent des écoulements, des douleurs à la miction, un testicule gonflé ou douloureux.
Oreillons : virus qui ressemble à un rhume ou une grippe, mais après la puberté, il peut provoquer dans un quart des cas un gonflement testiculaire.
Tuberculose : cette bactérie cible surtout les poumons, mais peut aussi s’attaquer aux testicules, causant une inflammation dans 30 à 50 % des cas.
Filariose : maladie transmise par les moustiques, endémique dans les régions tropicales, provoquant hydrocèles, gonflements et douleurs scrotales. Si vous avez voyagé récemment sous les tropiques, informez-en votre médecin.
Douleur post-chirurgicale à l’aine
La plupart des interventions dans la région de l’aine sont bénignes. Parfois, cependant, la douleur persiste après l’opération.
Douleur post-vasectomie
Jusqu’à 33 % des hommes opérés ressentent une douleur, généralement modérée et transitoire. Pour 2 à 5 %, la douleur devient chronique (syndrome douloureux post-vasectomie), pouvant survenir des jours, des mois, voire des années après l’opération. Les formes varient : douleur constante ou liée au sexe, à l’éjaculation ou à l’effort. Les causes sont multiples :
Épididyme congestionné : les spermatozoïdes s’accumulent, créant pression et gêne, à l’image des boules bleues. Cela se traite parfois par une inversion de vasectomie ou une intervention ciblée.
Granulomes de sperme : le sperme s’échappe de l’épididyme, formant des nodules douloureux de taille variable.
Cicatrices et kystes : les suites opératoires peuvent générer des tissus fibreux ou des kystes, pouvant coincer des nerfs et provoquer des douleurs, surtout lors de l’activité sexuelle.
Chirurgie de réparation de hernie
Une minorité de patients opérés d’une hernie ressentent une douleur testiculaire ultérieure. Souvent, un nerf coincé par le tissu cicatriciel est en cause. Les blocs nerveux ou, plus rarement, le retrait de la maille peuvent être proposés.
Anomalies du testicule : boules, bosses et « sac de vers »
Boules, bosses et autres anomalies du testicule sont le plus souvent indolores. Mais toute masse doit être montrée à un médecin, car le cancer testiculaire est le cancer le plus fréquent chez les 15-35 ans. Le traitement dépend de la nature de la masse et de la gêne occasionnée.
Petit tour d’horizon des anomalies courantes :
Varicocèle : touche environ 15 % des hommes. Il s’agit de dilatations veineuses dans le testicule, donnant parfois une sensation de lourdeur ou, à la palpation, un aspect de « sac de vers ». Elle peut affecter la fertilité et se corrige chirurgicalement.
Cancer des testicules : bien que ce cancer soit rare (0,004 % des hommes), il reste le plus fréquent chez les jeunes adultes. Heureusement, le dépistage précoce garantit presque toujours la guérison.
Granulome de sperme : surtout après vasectomie, ils forment une boule dure, parfois douloureuse.
Spermatocèle : petite poche remplie de sperme dans l’épididyme, souvent indolore. On la laisse tranquille sauf si la douleur dérange la vie quotidienne.
Hydrocèle : accumulation de liquide autour du testicule, provoquant un gonflement. Généralement indolore, mais peut donner une sensation de lourdeur. Les hydrocèles apparaissent parfois après blessure, chirurgie ou infection, et sont aussi un symptôme classique de la filariose.
Douleur référée à partir de l’abdomen
La douleur testiculaire peut se manifester à distance, en particulier à partir de pathologies abdominales : reins, intestins, vessie… Le mécanisme neurologique de cette douleur référée reste mal élucidé, mais l’organisation des nerfs en faisceaux (plexus) explique cette interconnexion. Le plexus spermatique relie les testicules à la colonne vertébrale, mais également aux reins, intestins et vessie.
Voici les principales sources de douleur référée :
Calculs rénaux : petites pierres minérales formées dans les reins, réputées pour leur douleur intense, parfois transmise jusque dans le testicule.
Hernie inguinale : passage d’une portion d’intestin à travers le canal inguinal, fréquent lors d’efforts ou chez les personnes ayant une faiblesse musculaire. Symptômes : douleur, gêne lors de la toux, du port de charge ou de certains mouvements, et parfois renflement visible.
Syndrome du côlon irritable : trouble digestif courant, responsable de crampes, douleurs abdominales, troubles du transit et parfois douleurs testiculaires.
Infections urinaires : rares chez l’homme, mais possibles. Elles touchent l’urètre, la vessie ou les reins. Risque accru chez ceux ayant des problèmes de prostate, d’incontinence, les hommes non circoncis ou ayant des partenaires présentant une infection. Symptômes : brûlures, envies fréquentes, pression abdominale, urine odorante, douleurs testiculaires parfois associées.
Stress, facteurs psychologiques et causes idiopathiques
Un quart des hommes souffrant de douleurs testiculaires chroniques n’ont pas de cause clairement identifiée. On parle alors d’orchialgie idiopathique, une vraie source de frustration pour le patient et le médecin. Parfois, le stress, la dépression ou l’anxiété sont impliqués. Plusieurs études montrent un lien entre douleurs testiculaires et troubles émotionnels. Ces états peuvent s’exprimer par des douleurs, troubles digestifs, insomnies, modifications de l’appétit, tensions musculaires, palpitations. Chez beaucoup d’hommes, ces émotions restent enfouies, mais le corps, lui, finit par tirer la sonnette d’alarme.
Voici quelques pistes pour agir lorsque l’origine est psychologique :
Corps et cerveau : Certaines activités physiques ou sexuelles, ou simplement le sommeil, modifient l’équilibre hormonal et neurochimique, ce qui peut briser le cercle douleur-stress-anxiété.
Changer d’angle : Trouver des raisons de gratitude, envisager d’autres perspectives ou avancer au jour le jour peuvent aider à transformer la perception de la douleur.
Sortir de la routine : Voyager, apprendre, changer d’habitudes ou élargir son cercle social stimule le cerveau et peut améliorer l’humeur.
Échanger : S’ouvrir à ses proches, écrire, trouver une communauté de soutien permet d’identifier et de traverser les émotions difficiles. La dépression masculine reste taboue, mais elle est bien plus fréquente qu’on ne le pense. Un appui solide aide à retrouver l’équilibre. En l’absence de cause médicale évidente, il faut évoquer avec le médecin les aspects de vie qui pourraient contribuer à la douleur.
Comment les psychologues peuvent intervenir sur la douleur chronique
D’après l’American Psychological Association, les psychologues peuvent parfois rivaliser avec la chirurgie pour soulager la douleur. Ils proposent des techniques ancrées dans la science, couramment utilisées pour l’arthrite, les douleurs lombaires, les migraines et d’autres douleurs chroniques.
Thérapie cognitivo-comportementale : Elle combine travail sur les pensées et les actions pour reprendre le contrôle de sa vie malgré la douleur.
Biofeedback : Cette méthode apprend au cerveau à moduler la perception de la douleur, comme on ajuste le volume d’une conversation dans un lieu bruyant.
La douleur testiculaire a-t-elle un effet sur la fertilité ?
La réponse est nuancée. La douleur elle-même n’empêche pas la production de spermatozoïdes, mais les causes sous-jacentes (inflammation, infection, varicocèle…) peuvent altérer la fertilité. Si le projet de paternité est envisagé, il vaut mieux en discuter avec son urologue, qui pourra demander une analyse de sperme et adapter le traitement pour préserver les chances de reproduction.
Déterminer la cause
Choix du médecin, questions à aborder, déroulement du rendez-vous, examens complémentaires : autant d’étapes clés pour avancer.
Diagnostic : comment s’y prendre ?
Trouver l’origine d’une douleur testiculaire peut prendre du temps. Le chemin peut être frustrant, pour le patient autant que pour le médecin. Il faut faire preuve de patience, mais aussi savoir se défendre : ne pas hésiter à demander un deuxième avis ou à consulter un spécialiste si la situation stagne.
Quand consulter et comment choisir son médecin
Le généraliste est souvent le premier interlocuteur. Il saura prendre en charge la majorité des causes. Si besoin, il oriente vers un urologue, plus qualifié pour les troubles du système reproducteur ou urinaire, et pour les traitements plus complexes. Si la douleur est aiguë et soudaine, direction les urgences pour éliminer une torsion testiculaire. Dans certains cas, l’urologue peut diriger vers un spécialiste de la douleur, un acupuncteur ou un psychologue pour une approche globale.
Liste de points à aborder lors du rendez-vous médical
Aborder la question des douleurs testiculaires chez le médecin n’est jamais simple. Préparer la discussion permet de gagner en sérénité et d’orienter le diagnostic. Voici les questions à passer en revue :
- Depuis quand la douleur est-elle présente ?
- Est-elle aiguë ou sourde ?
- Survient-elle en continu ou uniquement lors de certaines activités ?
- Y a-t-il eu un événement déclencheur ?
- Y a-t-il un risque d’infection sexuellement transmissible ?
- Des modifications du testicule (gonflement, bosse, rétractation…) ont-elles été constatées ?
- D’autres symptômes sont-ils présents (nausées, fièvre, douleurs ailleurs, problèmes d’érection…) ?
- Y a-t-il des antécédents (testicules non descendus, infection, blessure, opération…) ?
Déroulé de l’examen médical : à quoi s’attendre
Pas d’inquiétude : l’examen ne devrait pas être douloureux. Après avoir recueilli les antécédents, le médecin commence par un examen des organes génitaux et du bas-ventre.
Examen du pénis : recherche de signes d’infection ou d’anomalie.
Examen des testicules : palpation de chaque testicule, recherche de masses, de gonflements ou de points douloureux. Il est utile de montrer précisément où se situe la douleur.
Manœuvre de Valsalva (« tournez la tête et toussez ») : elle sert à mettre en évidence une hernie inguinale.
Réflexe crémastérien : le médecin stimule l’intérieur de la cuisse pour vérifier si le testicule se rétracte normalement.
Examen abdominal : recherche de signes évocateurs de hernie ou de pathologies abdominales.
Examen rectal : il permet d’évaluer la prostate ou le tube digestif inférieur.
Transillumination : dans certains cas, le médecin éclaire les testicules pour détecter hydrocèles, spermatocèles ou autres anomalies bénignes.
Examens complémentaires
Selon l’examen, des tests pourront être demandés pour préciser le diagnostic.
Analyse d’urine : pour dépister infections sexuellement transmissibles ou urinaires. La présence de sang peut justifier un avis urologique.
Imagerie : en fonction des résultats, différents examens d’imagerie peuvent être prescrits. On retrouve notamment :
- Échographie testiculaire
- Échographie abdominale
- Échographie transrectale
- IRM
Prise en charge de la douleur
Soutien vestimentaire, médicaments (antibiotiques, anti-inflammatoires, antalgiques, antidépresseurs, blocs nerveux), interventions chirurgicales (réparation varicocèle, inversion de vasectomie, ablation de masses ou des testicules, dénervation du cordon spermatique) : le panel est large et s’adapte au cas individuel.
Traiter la douleur testiculaire chronique
Le traitement dépend avant tout de la cause identifiée. Le médecin privilégie les options les moins invasives, en visant d’abord la cause susceptible d’altérer la fonction testiculaire (comme une infection). Les solutions conservatrices sont toujours explorées avant d’envisager la chirurgie.
Équipement de soutien
Les sous-vêtements techniques, jockstraps ou autres dispositifs de soutien peuvent réduire la douleur, surtout après une opération. Certains modèles disposent même d’inserts rafraîchissants. À l’inverse, des sous-vêtements trop serrés aggravent parfois le problème : il faut trouver ce qui convient le mieux, quitte à changer ses habitudes.
Médicaments
Antibiotiques : En cas d’infection du testicule, de l’épididyme ou de la prostate, une cure d’antibiotiques et d’anti-inflammatoires suffit souvent à régler le problème.
Anti-inflammatoires : L’inflammation généralisée se traite d’abord avec des médicaments courants comme l’ibuprofène ou l’aspirine. Des doses plus élevées ou des anti-inflammatoires stéroïdiens sont parfois nécessaires.
Antalgiques : Si l’inflammation n’est pas en cause ou si les anti-inflammatoires ne suffisent pas, d’autres médicaments visant à interrompre la transmission du signal douloureux peuvent être proposés. Les spécialistes de la douleur peuvent ajuster au mieux le traitement pour en limiter les effets secondaires.
Antidépresseurs : Lorsque la douleur s’accompagne de troubles anxieux ou dépressifs, une aide médicamenteuse peut s’avérer bénéfique, sous supervision d’un psychiatre.
Bloc nerveux : L’injection d’anesthésique local dans les nerfs du cordon spermatique procure parfois un soulagement spectaculaire. D’autres localisations dans l’aine ou l’abdomen peuvent être testées. Ces blocs utilisent différents mélanges de stéroïdes et anesthésiques.
Chirurgies
Le traitement chirurgical ne s’envisage qu’après échec des méthodes conservatrices. Un algorithme précis guide la prise en charge : d’abord repos, médicaments, kinésithérapie, puis éventuellement bloc nerveux. Si la douleur résiste, la chirurgie peut être discutée en fonction du diagnostic. Il est judicieux de consulter un centre habitué à traiter ce type de douleurs.
En cas de cause clairement identifiée, l’intervention peut apporter un soulagement, mais il est recommandé de s’adresser à un chirurgien expérimenté, surtout en microchirurgie ou chirurgie robotique. Voici les principales interventions :
Réparation de varicocèle : suppression des veines dilatées. Cela réduit la douleur et améliore parfois la production de spermatozoïdes et de testostérone.
Inversion de vasectomie : utile lorsque la douleur vient d’un épididyme congestionné. L’expertise du chirurgien est primordiale.
Enlèvement de masses : ablation de spermatocèles, hydrocèles, kystes ou autres formations responsables de la douleur. En cas de cancer, l’ablation du testicule est préconisée.
Dénervation microchirurgicale du cordon spermatique : intervention complexe, réalisée dans les cas les plus rebelles. Le choix du chirurgien est ici encore plus déterminant.
Élimination des testicules : cette solution radicale n’est envisagée qu’en ultime recours.
Avant une telle intervention, il y a quelques points à anticiper :
- Si le souhait d’avoir des enfants subsiste, il faudra prévoir de congeler du sperme.
- Certains hommes ressentent une douleur dite « fantôme » après l’ablation, comme c’est parfois le cas après une amputation.
Malgré ces réserves, lorsque la douleur devient insupportable et que toutes les autres solutions ont échoué, cette option peut être envisagée.
Vivre avec une douleur à l’aine
Les chiffres parlent : chaque année, environ 100 000 nouveaux cas d’orchialgie chronique sont recensés. Il ne faut pas baisser les bras. Chercher des solutions, s’entourer, explorer forums et échanges d’expériences peut aider à trouver la voie qui convient à chacun. La clé reste de garder l’esprit ouvert et de ne jamais hésiter à remettre en question ce qui ne fonctionne pas.
Documentation scientifique
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Articles Wikipedia
Fistule artioveineuse
Boules bleues
Filariose
Canal inguinal
Hernie inguinale
Tumeur
Nerf
Bloc nerveux
Nociceptor
Douleur
Système nerveux périphérique
Plexus
Syndrome douloureux post-vasectomie
Spermatocèle
Granulome des spermatozoïdes
Plexus spermatique
Testicule
Torsion testiculaire
Valsalva Manuever
Vasectomie
Vasocongestion
Prostate
Psychologie physiologique
Références Web
Sex info Online : Hypertension épididymique (Blue Balls)
Hypertension épididymique (Boules bleues)
Calm Clinic, Anxiété et symptômes génitaux
Santé quotidienne : Infections des voies urinaires chez les hommes : les bases
HelpGuide.org : Troubles anxieux et crises d’anxiété
WebMD : Dépression reconnaissant les symptômes physiques
UCSD : Examen génital et rectal masculin
Blue Shield : IBS, Une condition mal comprise
Aujourd’hui, j’ai découvert : Pourquoi les médecins ont les hommes tournent la tête et la toux
Medicine.net : Douleur testiculaire
Jezebel.com : Mythes sur les balles : pourquoi elles pendent, pourquoi elles blessent
Mental Floss : Pourquoi se faire frapper dans les testicules fait autant de mal ?
American Psycological Association : Managing Chronic Pain : Comment les psychologues peuvent aider avec la douleur
gestion
Fistule artioveineuse
Bleuboules
Filariose
Canal inguinal
Hernie inguinale
Tumeur
Nerf
Bloc nerveux
Nociceptor
Douleur
Système nerveux périphérique
Psychologie physiologique
Plexus
Psychologie physiologique
Plexus
Syndrome douloureux post-vasectomie
Prostate
Spermatocèle
Granulome des spermatozoïdes
Plexus spermatique
Testicule
Torsion testiculaire
Valsalvamanuever
Vasectomie
Vasocongestion
Le corps a ses codes et ses failles. Mais face à la douleur testiculaire, il ne s’agit pas de fatalité : s’informer, consulter et explorer les options, c’est déjà reprendre la main. Parfois, la solution tient dans un geste, parfois dans la persévérance. Rien n’est gravé dans le marbre, et la prochaine page de votre histoire de santé reste à écrire.
